Les architectes montréalistes. La quête du caractère métropolitain dans le projet architectural résidentiel contemporain
11 novembre 2006

Patrimoines pour le XXIe siècle : regards du Québec et de la Bretagne

Sous la direction de Lucie K. Morisset et Patrick Dieudonné, Québec, Nota Bene, 2006.

Avec des articles de Frédérique Alban, Alexandra Arellano, Marie-Armelle Barbier-Le Déroff, Étienne Berthold, Frédéric Bioret, Christian Bougeard, Anne-Marie Broudehoux, Frédérique Chlous-Ducharme, Vinh Dao, Martin Drouin, Patrick Dieudonné, Pierre J. Hamel, Jean-Michel Huon de Kermadec, Max Jonin, Laureline Katz-Lagoutte, Mesmin Kitti, Daniel Laforest, Daniel Le Couédic, Lucie K. Morisset, Luc Noppen, Lionel Prigent, Gabriel Rioux, Gilles Sénécal, Jean-François Simon, France St-Jean, Yvon Tranvouez.

Depuis le « monument historique » du XIXe siècle, le patrimoine a bien changé. L’accroissement des échanges internationaux et la multiplication des références identitaires, tout en aplanissant les vieilles frontières nationales, ont établi l’environnement immédiat de chacun comme espace privilégié de représentation ; puis, un beau matin, tout pouvait être « patrimoine ». Patrimoines pour le XXe siècle explore ce nouvel univers de possibles, né d’un big bang référentiel qui a entremêlé les images, au point où l’on consacre maintenant des bazars, des t-shirts et des vêtements de hockey, tout en construisant fièrement des « places des Vosges » à Montréal et des maisons bretonnes près de Paris. Cependant, pour dépaysant qu’il soit, ce monde à l’envers de la patrimonialisation nous rend-il vraiment un reflet nouveau de nous-mêmes ?

Les regards de la Bretagne et du Québec qui se croisent dans cet ouvrage révèlent plutôt une quête d’absolu poursuivie en continu depuis bien longtemps. Si le patrimoine a changé, son instrumentalisation est restée la même : il justifie ce que nous voudrions être. Sachant, depuis la fin du XXe siècle, que les mémoires se fabriquent bien plus qu’elles n‘existent, il ne nous restait plus qu’à considérer le patrimoine, non pas comme un objet, mais comme un geste, comme une action qui ne durerait que le temps du désir. Des « racines urbaines » aux « constructions naturelles », en passant pas les « paysages du divertissement », les articles réunis dans cet ouvrage pointent vers un horizon commun : celui d’un nouveau régime d’authenticité qu’on gagne à découvrir.

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