Lucie K. Morisset
Dans la foulée de nos travaux à l’U. Laval et à l’UQAM sur les rapports du paysage construit et des identités collectives, après dix années de recherches à ce titre sur Québec et le Saguenay-Lac-Saint-Jean, notre programme continue d’investiguer la ville comme réceptacle de l’investissement identitaire en identifiant cette fois le centre-ville de Montréal (enjeu et défi de la ville fusionnée) comme cas d’espèce de l’étude descriptive et prospective des « paysages de la représentation », c’est-à-dire des « images » qui rendent l’espace urbain signifiant et qui sont confrontées par le développement accéléré des métropoles de la mondialisation, en l’occurence par la métropolisation et son imaginaire. Notre approche transdisciplinaire associe l’analyse des formes et du sens par l’histoire des objets (Noppen) et des idées (Morisset) de l’architecture et de la forme urbaine, par l’épistémologie de l’aménagement (Mercier), par la programmation volumique (Côté) et par le design (Broudehoux), au sein de quatre axes de recherche fondamentale et d’action : 1) la semiogenèse de la ville ; 2) le paysage construit ; 3) le discours ; 4) le patrimoine et la patrimonialisation, en vue de caractériser et de comprendre l’existant, d’en cerner la médiation et de valoriser la ville et son identité architecturale en vue de savoir intégrer ces significations à l’avenir du projet architectural et urbain montréalais. En effet, nous visons une intégration verticale qui, par delà les retombées théoriques, nourrisse grâce au transfert et à la valorisation la décision, l’élaboration des politiques et, au bout du compte, l’appropriation collective dans la conservation et la requalification, impact ultime et fondement de nos travaux. Huit principaux projets de recherche complémentaires, élaborés en fonction de la spécificité du cas abordé, découlent de ces axes transversaux (ciblant tantôt des connaissances, tantôt l’enrichissement méthodologique et épistémologique du programme), autour de deux objets centraux de notre programmation 2004-2008 et urgents quant à la réflexion sur le développement de la ville : le centre-ville est de Montréal et les quelque 400 églises de cette ville qui risquent d’être désaffectées d’ici dix ans.