Dans le cadre de la Semaine des sciences humaines au CEGEP de Jonquière, Lucie K. Morisset présentera la conférence intitulée :

Arvida, du métal magique du XX^e siècle au patrimoine de l’humanité

Lieu : le jeudi 29 mars à 13h au Cégep de Jonquière

L’ancienne cité d’Arvida est bien connue au Saguenay et dans le monde. Créée en 1926 par Alcoa et aussitôt berceau d’Alcan, la métropole industrielle, qui a fourni aux Alliés la majeure part de l’aluminium requis par l’effort de guerre, a défrayé les manchettes au long du XX^e siècle. Ses fabuleux exploits technologiques, son plan d’urbanisme inégalé, son architecture remarquable et l’épanouissement véritable du projet de société qui animait ses fondateurs ont illustré la chronique, en Europe comme en Amérique. Cette utopie socio-industrielle, doublée d’une œuvre d’urbanisme unique, a résolu des décennies de recherche sur l’habitat ouvrier et sur les relations entre l’humain et la ville. Projet industriel, projet urbain et projet social, Arvida est aussi dorénavant connue pour son projet patrimonial et pour les méthodes innovantes de conservation et de valorisation du patrimoine qu’elle a mises en œuvre. De la magie industrielle qui l’a vu naître à la communauté patrimoniale qui poursuit maintenant son projet social, cette conférence, en situant Arvida dans son panorama mondial retracera cette histoire à la fois longue et moderne, qui, sur près d’un siècle maintenant, a condensé sur cette terre-ci un héritage planétaire.

Historienne de l’urbanisme et de l’architecture, Lucie K. Morisset est professeure à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain. Ses recherches sur les « villes de compagnie » dans le monde, dans lesquelles s’inscrivent ses travaux sur Arvida, sont bien connus dans les milieux nationaux et internationaux. Une approche novatrice du patrimoine et des représentations urbaines distingue aussi les réalisations de la professeure Morisset, qui a, à ce titre, mérité plusieurs prix, au Québec et à l’étranger. Elle a été reçue membre de la Société royale du Canada.