26 octobre 2023

L’aluminium d’Arvida et ses enjeux patrimoniaux

Créée par l’Aluminum Company of America en 1926 et porte-étendard d’Alcan au long du XXe siècle, la ville d’Arvida a été dès ses premiers jours un laboratoire d’expérimentation de l’usage architectural de l’aluminium, particulièrement dans des revêtements de toiture et des lambris extérieurs soigneusement conçus comme instruments de démonstration. Celle qu’on a appelé la « capitale mondiale de l’aluminium » au lendemain de la Seconde Guerre mondiale s’enorgueillit d’ailleurs, depuis 1950, d’un pont d’aluminium, réputé être au monde le seul pont routier entièrement fait de ce matériau, point d’orgue monumental du paysage symbolique de la cité industrielle.

Aujourd’hui, alors qu’Arvida a été classée au plus haut statut de reconnaissance patrimoniale du Québec, la conservation des structures symboliques et des éléments architecturaux d’aluminium est elle-même un nouveau laboratoire. À mesure qu’une connaissance plus fine du matériau et de ses usages arvidiens se fait jour, de nombreux enjeux techniques, mais aussi politiques surgissent, qui s’entremêlent avec les difficultés qu’apporte le changement climatique et les particularités du patrimoine en question, fait notamment de centaines de maisons de propriété privée.

Réalisée et produite par Lucie K. Morisset, en compagnie de Martin Simard, cette vidéo propose de survoler, dans un premier temps, comment la destinée de la « ville de l’aluminium » s’est traduite dans l’architecture locale, puis s’est répercutée dans des pratiques architecturales et constructives québécoises, voire canadiennes. À partir de cas spécifiques, nous engagerons ensuite la discussion sur les enjeux de la patrimonialisation de cet héritage de l’aluminium et sur les questions qu’il permet de considérer dans le champ contemporain des pratiques patrimoniales.

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