
Les villes de compagnie et l’art de l’urbanisme, de la Seconde Révolution industrielle à la Deuxième désindustrialisation
La Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain annonce avec enthousiasme le lancement du projet de recherche « Modern Company Towns. Les villes de compagnie et l’art de l’urbanisme, de la Seconde Révolution industrielle à la Deuxième désindustrialisation ». Le projet, conçu et dirigé par la prof. Lucie K. Morisset, a reçu l’aval du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, qui lui a accordé une subvention « Savoir » de cinq ans, pour les années 2020 à 2025.
Le projet explorera la conception et le devenir d’un peu plus de 200 villes de compagnie dans le monde à la lumière d’un paradigme inusité, qui propose de considérer celles-ci comme des œuvres d’urbanisme, vu comme un art de créer des lieux signifiants (en anglais, des places par opposition à des spaces). Compte tenu de l’importance que les villes de compagnie, ces établissements mono-industriels planifiés, ont eu dans la genèse du territoire et des politiques publiques de nombreux pays (tout particulièrement ceux de ces établissements engendrés au XXe siècle, souvent par des multinationales), et compte tenu du peu de savoirs que l’on détient à ce jour sur l’urbanisme (autrement qu’en tant que système de gestion), il s’agit en somme de proposer que l’on ne peut comprendre bien ce dernier qu’à partir d’un regard le plus transnational possible sur les villes de compagnie de la Seconde Révolution industrielle et, à l’inverse, d’admettre que l’on ne peut comprendre ces villes de compagnie, ni maîtriser leur destin contemporain, sans comprendre le geste qui les crée et qui peut aujourd’hui les réinventer comme un art de créer des lieux signifiants.
Le projet peut compter sur la participation de collaborateurs de France, du Brésil, du Chili, d’Italie, de Chine et de Suède, ainsi que sur celle du cochercheur Luc Noppen et de plusieurs étudiants de maîtrise, doctorants et stagiaires postdoctoraux.
