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19 octobre 2018 - Conférences

Congrès 2021 de TICCIH à Montréal : Le patrimoine industriel rechargé. Nouveaux territoires et cultures changeantes

Le patrimoine industriel rechargé
Nouveaux territoires et cultures changeantes

du 31 août au 4 septembre 2021

Première annonce !

La Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain de l’Université du Québec à Montréal, sous la direction de sa titulaire, la professeure Lucie K. Morisset, en collaboration avec l’Association québécoise pour le patrimoine industriel (AQPI) et avec le soutien de Tourisme Montréal, accueillera à Montréal, du 31 août au 4 septembre 2021, le Congrès 2021 de TICCIH, The International Committee for the Conservation of Industrial Heritage. Des conférenciers renommés, des communications innovantes, des visites de sites, des activités allant de visionnements commentés à des performances artistiques vous permettront de découvrir et de redécouvrir les scènes montréalaise, québécoise et canadienne du patrimoine industriel et d’échanger avec des collègues et des spécialistes des quatre coins du monde !

Avec, pour titre, une analogie ludique aux films The Matrix et The Matrix Reloaded, allégories des rapports entre l’humain et la machine et de leurs renversements, le thème du congrès 2021 de TICCIH à Montréal veut favoriser un redéploiement des réflexions et des pratiques au-delà du « postindustriel » classique, très marqué par la déshérence et l’obsolescence. On aspire ainsi à contribuer au décloisonnement du patrimoine industriel qu’ont instigué de précédents congrès de TICCIH. Tout en réservant un espace de discussion aux bâtiments et à leur sauvegarde, ainsi que, naturellement, à celle des autres infrastructures industrielles et aux artefacts, le congrès 2021 veut poursuivre et renouveler les recherches et les échanges sur des corpus moins discutés du patrimoine industriel, en abordant l’identité de la civilisation industrielle sous l’angle de ses représentations, de sa culture, de ses territoires, de leur documentation et de leur valorisation. Ainsi, au-delà de l’industrie manufacturière, on peut s’interroger à savoir ce qu’est « l’industriel » dans le monde contemporain, tant sur le plan des restes qu’en ce qui a trait aux productions actuelles : l’économie du savoir est-elle une industrie ? Comment se qualifie, face aux « châteaux de l’industrie » et à l’heure de sa propre disparition, la grande industrie multinationale du XXe siècle ? Comment aborder les quartiers où s’étiole l’identité ouvrière ? Ou de quelle manière, à l’inverse, préserver la marque de l’industrie dans les ensembles urbains qu’elle a forgés, cités modernes, villes de compagnie ou quartiers ouvriers en proie à d’importants changements économiques, sociaux et culturels ? On peut, de même, questionner les méthodes et les pratiques au-delà de la seule préservation : quels sont l’apport et les enjeux de l’histoire orale, de plus en plus populaire ? Que dire des stratégies de marque qui ont positionné de vastes opérations de requalification à l’échelle planétaire ? Comment le tourisme industriel peut-il s’adapter aux nouveaux désirs des visiteurs ?

C’est autour de telles questions que s’annonce la programmation du Congrès 2021 de TICCIH. Il s’agit, en somme, de « recharger » le patrimoine industriel en capitalisant sur sa réalité territoriale et sociale, pour réfléchir à ses identités nouvelles ou potentielles et pour le repenser dans les paysages culturels changeants des décennies qui s’annoncent.

Excursions et activités sociales

Montréal

La ville de Montréal offre de nombreux sites qui seront mis à profit dans les ateliers du congrès ou au cours des visites qui le précèderont, lui succèderont ou le ponctueront. Parmi les activités sociales du congrès, qui incluront des visionnements cinématographiques, des performances artistiques, diverses discussions autour de produits et de sites de l’industrie agro-alimentaire du Québec et, bien entendu, un dîner de clôture, éventuellement dans le Vieux-Port de Montréal, un ou deux après-midi de visites parcoureront le quartier ouvrier de Saint-Henri et de faire la démonstration de nouveaux outils d’interprétation et de balade, ou encore permettront de découvrir le secteur du Canal de Lachine, ou le quartier Griffintown, ancien milieu industriel transformé en profondeur par une vaste opération de revitalisation, ces dernières années, ainsi que de divers projets de requalification récents ou en cours, reconnus pour leur caractère novateur.

Excursions pré- et post-congrès

Les 29 et 30 août, ainsi que du 4 au 7 septembre, l’on proposera aux congressistes des excursions de plus longue durée au Québec, dans l’est et le sud de l’Ontario et, possiblement, dans le nord des États-Unis. Un itinéraire inclura, par exemple, la Cité de l’énergie de Shawinigan et Boréalis, deux sites importants d’interprétation et de valorisation de l’héritage de l’hydroélectricité et de l’industrie papetière, qui ont été déterminantes dans le développement économique, social et territorial du Québec. Cette excursion dans des sites distants de Montréal d’environ 90 minutes, de même qu’une excursion vers les anciennes mines d’amiante de Thetford Mines (à deux heures de Montréal), pourra être offerte indépendamment ou en combinaison avec une excursion de plus longue durée (2 à 3 jours) au Saguenay–Lac-Saint-Jean, territoire privilégié de l’industrialisation au Québec, qui permettra notamment de découvrir une demi-douzaine de villes de compagnie allant du village «fantôme » de Val-Jalbert, où il sera possible de coucher, à Arvida, où l’usine d’aluminium, encore active, a joué un rôle de premier plan dans l’effort de guerre des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. Un circuit pourra également permettre la visite de Brantford, ainsi que d’autres centres industriels du sud de l’Ontario en collaboration avec le CIHC (Canadian Industrial Heritage Centre) basé à Brantford, ville à une époque la 3e exportatrice de biens manufacturiers au Canada après Montréal et Toronto.

De telles excursions ménageront aussi la possibilité d’intégrer des séjours de durée diverse dans la ville de Toronto ou dans la ville de Québec, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Notre équipe

La Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain

Créée en juin 2001 au sein de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal, la CRC en patrimoine urbain s’inscrit dans le Programme des chaires de recherche du Canada, stratégie nationale mise en place afin de soutenir l’excellence en matière de recherche et de développement. La programmation de la Chaire, qui prend appui sur de nombreux évènements de mobilisation des connaissances, aborde les processus et les mécanismes qui concourent à la fabrication du patrimoine et à son imbrication dans des identités collectives. La Chaire aspire aussi à contribuer au renouvellement des théories et des pratiques du patrimoine, à partir d’une compréhension différenciée des conceptions qui les soutiennent dans divers contextes postindustriels et postcoloniaux.

L’Association québécoise pour le patrimoine industriel

L’Association québécoise pour le patrimoine industriel promeut l’étude, la connaissance, la conservation et la mise en valeur du patrimoine industriel au Québec.
Fondée en 1988 par des historiens, des consultants, des fonctionnaires du ministères de la Culture et des Communication du Québec et des muséologues, l’Aqpi regroupe regroupe les professionnels et les personnes intéressés par le patrimoine industriel. En plus d’organiser des congrès, des conférences et des visites de terrain, l’Aqpi publie un bulletin et collabore avec des organismes et des individus qui défendent le patrimoine industriel. Financée par le ministère de la Culture et des Communications du Québec, l’Aqpi sensibilise le grand public à l’importance du patrimoine industriel.

Comité organisateur local

Michelle Bélanger, stagiaire postdoctorale, Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain, Université du Québec à Montréal

René Binette, directeur, Écomusée du Fier-Monde, Montréal

Dinu Bumbaru, directeur des politiques, Héritage Montréal

Martin Drouin, professeur, Département d’études urbaines et touristiques, Université du Québec à Montréal

Marie-Blanche Fourcade, chef, Conservation et expositions, Musée de l’holocauste de Montréal

Alain Gelly, historien, Direction de l’archéologie et de l’histoire, Parcs Canada

Steven High, professeur, co-directeur du Centre d’histoire orale et de récits numérisés, Université Concordia

Myriam Joannette, postdoctorante, Études urbaines, Université du Québec à Montréal

Josée Laplace, coordinatrice, Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain, Université du Québec à Montréal

Lucie K. Morisset, professeure, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain, Université du Québec à Montréal

Luc Noppen, professeur, directeur des partenariats, Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain, Université du Québec à Montréal

Prenez date !

Congrès : 31 août au 4 septembre 2021
Premier appel à sessions : à venir février/mars 2019
Premier appel à communications : octobre 2019

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